Andrej Mitevski

Andrej Mitevski (1976) est un sculpteur visionnaire macédonien dont les œuvres ont été exposées en Chine (2008, 2022), au Japon (2007), aux Pays-Bas (2006), en Grèce (2014, 2015, 2016), en Serbie (2008, 2023), au Monténégro (2022), ainsi que dans divers musées et galeries d’art macédoniens.

Une Merveille en Marbre.

Andrej sculpte des formes de vie abstraites et figuratives, telles que des feuilles, des plumes, des toiles d’araignée, des alvéoles, ainsi que des motifs naturels et des formes éthérées. Un des éléments caractéristiques de ses sculptures est les courbes tridimensionnelles finement entrelacées dans le marbre, qui nous laissent émerveillés par l’habileté de l’artiste à façonner délicatement la pierre en des flux complexes et vivants.

Il préfère le marbre et ressent une connexion particulière avec ce matériau, mais il aime aussi travailler avec l’onyx et le travertin. Bien que les grandes sculptures nécessitent des machines lourdes, Andrej aime l’intimité des outils à main, surtout lorsqu’il travaille sur des détails fragiles.

« J’essaie d’éveiller la tendresse de la pierre », explique ce « chuchoteur de pierre ». « La pierre me parle et je l’écoute. Elle me dit quelle forme elle veut prendre, où la tailler et comment la travailler ».

Vestiges contemporains

Andrej Mitevski puise son inspiration au cœur des lointains territoires de l’Antiquité. A partir de cette puissante filiation s’organise une sculpture pleine de grâce et d’élégance. Une ode à la féminité.

L’Antiquité est un eldorado pour les amoureux de l’Art que nous sommes. De ce que les siècles nous en ont légué subsistent des chefs-d’œuvre d’un incroyable attrait, qui laisse une trace durable dans nos esprits, une empreinte associant tout à la fois la Victoire de Samothrace et l’Hermès de Praxitèle, la Vénus de Milo et le Discobole de Myron, pour ne s’en tenir qu’à la seule sculpture. Avec sa nouvelle série, intitulée « Torsos », Andrej Mitevski nous invite à une émouvante confrontation avec les formes héritées de ce glorieux passé. Un retour aux sources, en quelque sorte.

« Je marche dans l’antiquité la plus reculée. Je veux relier le passé au présent, reprendre le souvenir, juger et arriver à compléter », disait Auguste Rodin. Dans une semblable approche, Andrej Mitevski enracine sa sculpture dans les territoires antiques, y puisant une inspiration revendiquée. Les silhouettes qui surgissent des blocs de pierre qu’il taille avec délicatesse nous sont familières à bien des égards. Osons l’avouer : elles semblent émaner d’un temps où le monde n’en était encore qu’à ses balbutiements et que les artistes d’alors ont su exprimer avec une maîtrise sans pareille.

Andrej Mitevski s’est à ce point imprégné des œuvres des grands anciens qu’il en a ressuscité l’esprit. Sa sculpture est hommage. L’observer de près, c’est remonter le cours des siècles, c’est abolir le temps et ressentir ce faisant l’étrange sensation de se trouver au plus proche de l’Histoire de l’Art. Ses torses féminins, volontairement dépossédés de leurs membres, comme le sont souvent en effet les vestiges de la statuaire antique, grecque par exemple, irradient d’une poésie troublante.

Qu’on ne se méprenne pas pourtant. L’art d’Andrej Mitevski, s’il est effectivement interprétation subtile de l’art du passé (sorte d’herméneutique appliquée à la sculpture), investit la pierre d’un mouvement plein de grâce et de légèreté qui puise dans notre présent une inspiration abstraite, radicale, épurée au possible. Ses torses féminins restituent avec sobriété, dans une stylisation efficace, la beauté de corps de femmes élancées. J’y vois un magnifique clin d’œil, en même temps qu’une évidente audace esthétique, au temps qui passe et qui, maîtrisé par l’artiste, embellit plutôt que d’abîmer.  Les sculptures d’Andrej Mitevski s’animent d’une force intérieure, d’un mouvement discret, qui les rend uniques et vibrantes.

A l’image de ses lointains prédécesseurs, le sculpteur remet le corps (de la femme principalement) au cœur du jeu. Ses « torsos » sont des passerelles posées par-delà les siècles, des invitations à vagabonder entre mythe et réalité.

Ludovic Duhamel – Rédacteur en chef magazine Miroir de l’Art

Andrej Mitevski

Liste des Expositions

Solo Exhibitions : Symposiums of Sculpture :
2024 – Sakura Festival, Skopje, Macédoine 2021 – Cairo International Sculpture Symposium, Egypte
2023 – Differdange International Sculpture Symposium, Luxembourg 2019 – Hurghada International Sculpture Symposium, Egypte
2021 – Europe House, Strumica, Macédoine 2018 – Aiud International Sculpture Symposium, Roumanie
2020 – Skopje, Macédoine 2018 – Korca Parks International Sculpture Symposium, Albanie
2018 – Ostraka Arts International Sculpture Symposium, Egypte 2016 – Sao Jose International Sculpture Symposium, Brésil
2016 – MYRO Gallery, Thessalonique, Grèce 2015 – Drum de Brankusi International Sculpture Symposium, Craiova, Roumanie
2012 – Gallery « OKO », Skopje, Macédoine 2015 – International Sculpture Symposium, Braila, Roumanie
2009 – Museum of the City of Skopje, Macédoine 2015 – International Sculpture Symposium, Prilep, Macédoine
2008 – Galerija « Kolarac », Belgrade, Serbie 2014 – Caransebes Sculpture Symposium, Roumanie
2006 – Babel Centre of Contemporary Art, Utrecht, Pays-Bas 2013 – Shumadija Granite Symposium, Arangelovac, Serbie
2003 – Museum of Contemporary Art, Skopje, Macédoine 2013 – Sculpture Symposium, Panevezus, Lituanie
2000 – House of Robevci, Ohrid, Macédoine 2013 – Outdoor Sculpture Symposium, Guandu Park, Taipei, Taïwan
1999 – CIX Gallery, Skopje, Macédoine 2013 – Greek Marble Initiative, Grèce
2011 – International Sculpture Symposium, Santiago del Estero, Argentine
2008 – Coreno Ausonia, Italie
2007 – Roca di Archi International Sculpture Symposium, Italie
2006 – Nasunogahara International Sculpture Symposium, Otawara, Japon
2004 – Roca di Archi, San Giovanni Incarico, Valemaio, Italie
2000 – Cervara di Roma, Italie
1999 – Atina, Italie
1999 – Valemaio, Italie
1997-1998 – Prilep, Macédoine