Andrej Mitevski puise son inspiration au cœur des lointains territoires de l’Antiquité. A partir de cette puissante filiation s’organise une sculpture pleine de grâce et d’élégance. Une ode à la féminité.

L’Antiquité est un eldorado pour les amoureux de l’Art que nous sommes. De ce que les siècles nous en ont légué subsistent des chefs-d’œuvre d’un incroyable attrait, qui laisse une trace durable dans nos esprits, une empreinte associant tout à la fois la Victoire de Samothrace et l’Hermès de Praxitèle, la Vénus de Milo et le Discobole de Myron, pour ne s’en tenir qu’à la seule sculpture. Avec sa nouvelle série, intitulée « Torsos », Andrej Mitevski nous invite à une émouvante confrontation avec les formes héritées de ce glorieux passé. Un retour aux sources, en quelque sorte.

« Je marche dans l’antiquité la plus reculée. Je veux relier le passé au présent, reprendre le souvenir, juger et arriver à compléter », disait Auguste Rodin. Dans une semblable approche, Andrej Mitevski enracine sa sculpture dans les territoires antiques, y puisant une inspiration revendiquée. Les silhouettes qui surgissent des blocs de pierre qu’il taille avec délicatesse nous sont familières à bien des égards. Osons l’avouer : elles semblent émaner d’un temps où le monde n’en était encore qu’à ses balbutiements et que les artistes d’alors ont su exprimer avec une maîtrise sans pareille.

Galerie des œuvres